(CIO Mag) – « GSMA Mobile Money Certification », le programme de certification d’argent mobile de la GSMA lancé le 12 avril à Abidjan lors de l’événement “Mobile 360 – West Africa”, était au centre d’une table ronde avec les premiers fournisseurs d’argent mobile certifiés dans le monde. Notamment, Orange Côte d’Ivoire, Safaricom (Kenya), Tigo Tanzania (Millicom Group), Vodacom Tanzania et Telenor Microfinance Bank Ltd (Easypaisa Pakistan).
A l’exception de Telenor Microfinance Bank, ils étaient représentés à cette table ronde par Patrick Roussel, directeur des services financiers mobiles, VP Orange Group, Nicholas Mulila, directeur de la gestion des risques de Safaricom, Angelica Pesha, responsable de l’assurance qualité – Services financiers mobiles de Tigo Tanzania, et Candice Rato, chef des opérations de M-commerce de Vodacom Tanzania.
Certification GSMA
Sous la houlette de Nathan Naidoo, directeur des politiques et plaidoyer pour le Mobile Money de la GSMA, les échanges avec la presse ont mis en évidence la nécessité de la certification de la GSMA. Conçue pour renforcer la confiance chez les utilisateurs de services de Mobile money et booster les échanges commerciaux, en établissant une norme élevée du niveau de service vers lequel les fournisseurs doivent pouvoir converger.
Et si l’objectif de la GSMA est de garantir aux clients qu’un fournisseur applique les bonnes pratiques pour sécuriser les fonds en sa possession et délivrer des services d’un niveau élevé, c’est surtout l’expérience des prestataires sélectionnés pour faire partie du projet pilote qui a été mise en relief au cours de cette table ronde.
Retours d’expérience
“La certification GSMA doit permettre de mettre en avant les progrès en matière de gestion des risques. C’est bon pour une industrie d’avoir un auditeur indépendant ; c’est un regard averti sur le niveau d’excellence à atteindre“, a affirmé Patrick Roussel, directeur des services financiers mobiles, VP Orange Group.
Pour sa part, Candice Rato, chef des opérations de M-commerce chez Vodacom Tanzania, a déclaré : “C’est un processus complexe (…) nous avons eu beaucoup de bonheur à faire partie du projet pilote ; la certification accroît la confiance du client et du régulateur ; c’est encourageant pour nous et pour tous les acteurs de la chaîne de travailler avec nous, de s’assurer et de mettre en place les meilleures pratiques.”
A Tigo Tanzania, l’accent a été mis sur la sécurité des fonds et la satisfaction client. “Nous avons des choses auxquelles nous pouvons aspirer maintenant ; ayant pu parvenir à la certification, nous avons un moyen d’évaluer ce que nous faisons aujourd’hui“, a estimé Angelica Pesha, Responsable de l’assurance qualité – Services financiers mobiles.
“Nous considérons ce service comme un moyen d’autonomiser nos clients. Je suis satisfait parce que cette certification est un voyage vers l’excellence au niveau de nos services, procédures et ressources humaines. Cela va nous aider à apporter de la valeur à nos clients “, s’est réjoui Nicholas Mulila, directeur de la gestion des risques chez Safaricom PLC.
Huit principes phares et 300 critères
La gestion opérationnelle de la « GSMA Mobile Money Certification » est confiée à Alliances Management, opérateur indépendant qui assure l’objectivité et la cohérence des évaluations. Conformément à l’objectif de promouvoir l’excellence, la certification “se fonde sur l’évaluation indépendante de la capacité des prestataires à fournir des services sécurisés et fiables, à protéger les droits des consommateurs et à lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme“, a précisé le directeur des politiques et plaidoyer pour le Mobile Money de la GSMA.
Et Nathan Naidoo de rappeler qu’il s’agit ici “d’établir une norme de prestation élevée pour que seuls les prestataires les plus avancés en termes de gestion des risques puissent y prétendre“.
Parmi les exigences figurent un ensemble de huit principes phares et de 300 critères détaillés couvrant la chaîne de fourniture de l’argent mobile. La certification coûte environ 35.000 dollars US.
Elle est valable pour 3 ans et peut être retirée avant l’échéance si les évaluateurs indépendants constatent que le fournisseur ne se conforme plus aux bonnes pratiques qu’il s’est engagé à maintenir au niveau de son service d’argent mobile.
Anselme AKEKO, Abidjan
anselme.akeko@cio-mag.com
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