(CIO Mag) – Les bandits du Net continuent de faire des ravages dans le monde et l’Algérie n’échappe malheureusement pas à la règle. En cette année finissante, ce sont pas moins de 1500 dossiers qui ont été passés au peigne fin par les autorités judiciaires. Les statistiques ont été livrées lors d’un débat sur le phénomène qui entre dans le cadre de la 6e édition de la Conférence annuelle dédiée à la cybercriminalité. Le thème a porté sur la cybercriminalité dans le monde digital et l’écosystème mobile. A l’occasion de cette rencontre, le représentant de la DGSN algérienne s’est désolé de la montée du fléau dans son pays qui implique également les mineurs.
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Rien qu’en 2015, selon lui, ce sont 64 jeunes pas encore majeurs qui ont eu maille à partir avec la justice. “La plupart des attaques ou des tentatives que nous avons réussi à déjouer concernent des entités publiques et privées comme c’est le cas pour la plateforme de deux grandes entreprises publiques, pour le Lycée Alexandre-Dumas, l’Université d’Ouargla, le Datacenter d’une entreprise, banque ou encore contre un hébergeur”, ajoute cette autorité servant à la Direction générale de la sûreté nationale algérienne. D’où la nécessité pour lui de mettre en place sans plus attendre des “réponses législatives et opérationnelles avec la création de brigades d’élite qui se consacrent entièrement à ce volet”.
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De son côté, l’avocate agréée à la Cour suprême, spécialisée dans les nouvelles technologies, Me Benmiloug, plaide pour la création dans les plus brefs délais d’une agence nationale de sécurité informatique pour mettre fin à la cybercriminalité en Algérie ou tout au moins tenter d’y faire face au quotidien d’autant plus que le pays s’apprête à adopter une loi sur le commerce électronique. “Nous avons les principaux textes”, assure l’experte reprise par le site Liberté Algérie qui cite également le manageur général de la société spécialisée dans la sécurité des systèmes d’informations, UNIDEES, Mahdi Zakaria.
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D’après lui, ce qui aggrave davantage le phénomène, c’est que, “70 % des entreprises algériennes ne portent pas plainte lorsqu’elles sont victimes d’attaques informatiques, alors qu’elles devraient le faire”. Toutefois, le site de Liberté Algérie croit savoir pourquoi cette inaction est si forte. A en croire nos confrères, “il demeure que parfois cela n’aboutit à aucun résultat, malgré un grand préjudice, car même si l’adresse IP est identifiée, l’auteur du délit reste méconnu, simplement pour être passé par un cybercafé”. Seulement, il faut noter que la connexion dans un cybercafé ne devrait pas être un motif valable pour que les malfaiteurs ne puissent pas être retrouvé.