(CIO Mag) – Plus de deux mois après la cessation des activités de Vodafone au Cameroun, les ex-employés de cette structure affirment n’être pas toujours rentrés dans leurs droits. C’est depuis le mois de novembre 2017 que la société Vodafone Cameroun a fermé ses portes laissant près de 1200 employés dans la rue (116 employés directs et 1055 indirects). Et depuis cette date, les employés de cette structure restent dans l’attente de leurs dédommagements.
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Pourtant, lors de sa cessation d’activités, l’entreprise Afrimax qui détenait la licence d’exploitation de la marque Vodafone au Cameroun leur avait promis qu’ils rentreraient dans leurs droits avant le 30 novembre 2017. Cette promesse est jusqu’à ce jour restée vaine et a mis les employés dans une colère noire. Face à cette situation, « les ex-Vodafone Cameroun » crient « au scandale ». « Rien de tout ce qui nous avait été promis après la signature du protocole d’accord n’est respecté. Nous n’avons jusqu’ici rien reçu, encore moins aucun accompagnement, et même aucune assurance de ce que nous serons payés », se plaint un employé victime de cette situation.
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Un autre de relever : « Nous avons très mal passé les fêtes de fin d’année, nous n’avons rien offert à nos enfants, sans compter les autres problèmes tels que la dernière tranche de la scolarité de nos enfants et le respect de nos engagements auprès de nos bailleurs pour nos loyers impayés. Le liquidateur Afrimax n’a pas honoré ses engagements et nous voilà coincé à ne savoir quoi auprès de nos créanciers. »
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Et comme si cela ne suffisait pas, ces employés se disent aujourd’hui menacés par les anciens clients de Vodafone qui ont eux aussi été floués dans cette aventure. Les employés aujourd’hui peuvent seulement compter sur le liquidateur à qui Afrimax a donné tous les pouvoirs de vendre le patrimoine de Vodafone Cameroun et rembourser toutes les dettes laissés par l’entreprise. Le liquidateur Jing and partners Law firm nommé le 14 novembre 2017 donne l’impression de ne rien avoir dans ses caisses pour solder les différentes dettes. Ces ex-ployés se disent abandonnés tant par l’administration camerounaise que par l’entreprise Afrimax. « Nous vivons un enfer au quotidien, car nous sommes sans argent, et à l’heure qu’il est, il n’est pas facile d’avoir un nouveau job au Cameroun », souligne un employé.
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Aujourd’hui, de lourds soupçons pèsent sur le liquidateur de vouloir prendre à son compte les biens laissés par la défunte Vodafone. Ces biens sont, entre autres, des équipements, antennes et autres matériels informatiques. Face aux commentaires faisant craindre une telle éventualité, les employés ont saisi des avocats.
Jean-Claude Noubissié, Cameroun