Après la pluie vient le beau temps. Sous les tropiques, les températures sont plutôt clémentes pour Jumia. Lundi 14 décembre, la licorne du commerce électronique valait 39,25 dollars par action au New York Stock Exchange (NYSE). Se rapprochant de sa cotation à 40 dollars, la meilleure depuis son entrée à Wall Street.
(CIO Mag) – Affaiblie en mai 2019 par le rapport Citron Research, l’accusant de fraude et d’inefficacité, la plateforme de e-commerce reprend des forces. Lundi, à l’ouverture du NYSE, le titre de Jumia s’estimait à 39,25 dollars avant de perdre du terrain (-2,88 %). Qu’à cela ne tienne !
Au plus fort de la crise sanitaire mondiale, Jumia a profité du changement des habitudes de consommation des populations pour donner une nouvelle orientation à ses activités et se repositionner sur le continent.
Kenya, Nigeria, Ghana, Égypte, Côte d’Ivoire… Sur l’ensemble de ses marchés, le site détenu à 13,3 % par la société allemande Rocket Internet SE remplit aujourd’hui un rôle important, à savoir la distribution massive de produits alimentaires de première nécessité et hygiéniques. Ce qui a permis à Jumia de redevenir la vitrine du e-commerce dans les principales villes et les zones rurales africaines, au point de changer le regard de Citron Research sur son potentiel de croissance.
Lire aussi” COVID-19 : Jumia s’associe à Mastercard pour booster les achats en ligne
En octobre dernier, Citron déclarait dans un nouveau rapport que la plateforme qui expédie 20 millions de colis chaque année devrait être cotée à 100 dollars par action.
Jumia a été co-fondée en 2012 par Jeremy Hodara et Sacha Poignonnec. En 2019, l’Afrique de l’Ouest représentait 43 % de ses ventes, devant l’Afrique du Nord (35,7 %), l’Afrique Australe et de l’Est (20,5 %) et l’Allemagne (0,8 %). Sur la même année, la vente de biens s’évaluait à 90,84 millions USD, soit 50,6 % de ses activités. L’entreprise devrait valoir aujourd’hui plus de 300 millions USD sur les marchés boursiers.
Anselme AKEKO