Le Bénin, à travers une décision du conseil des ministres le mercredi 23 décembre 2020, a marqué son accord pour la contractualisation en vue de l’intégration d’un point de branchement sur le câble 2Africa pour l’établissement futur d’un point d’atterrissement au Bénin. Une infrastructure qui va faciliter et améliorer l’accès à l’Internet haut débit et très haut débit.
(CIO Mag) – D’ici à 2025 et 2032, les deux stations d’atterrissement de câbles sous-marins SAT3 et ACE dont dispose actuellement le Bénin arriveront en fin de vie. Une situation qui pourrait, non seulement affecter la disponibilité de capacités et la qualité des services au niveau national et sous régional, mais aussi entamer les efforts du gouvernement à opérer une véritable transformation numérique dans le pays.
Pour le quinquennat 2016-2021, le Bénin a élaboré un Programme d’actions du gouvernement (PAG) dont l’un des projets phares consiste à déployer l’Internet haut débit et très haut débit sur l’ensemble du territoire. A cela s’ajoute, la mise en place d’une administration intelligente « Smart Gouv » à travers les e-services.
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En approuvant la réalisation d’un point de branchement pour l’atterrissement au Bénin du câble sous-marin 2Africa, le conseil des ministres s’inscrit dans une démarche stratégique visant à offrir un socle technologique à la transition numérique en cours dans le pays.
Visant à interconnecter l’Europe, le Moyen-Orient et 16 pays d’Afrique, le nouveau câble sous-marin 2Africa a une longueur de 37 000 km. Il est initié par un consortium de sociétés opérant dans le secteur et permettra au continent d’accéder à la capacité combinée de tous les câbles sous-marins qui le desservent actuellement. Un véritable concentré technologique qui sera mis en service en 2023-2024.
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A travers ce branchement, le Bénin compte désormais réaliser son ultime rêve : devenir la plateforme des services numériques en Afrique de l’Ouest, bien au-delà de la première marche en matière de services publics en ligne dans l’espace Uemoa qu’on lui reconnaît déjà.
Michaël Tchokpodo, Bénin