Cameroun : arnaque dans une université privée autour des ordinateurs du Président Biya

  • 25 janvier 2018
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(CIO Mag) – Le gouvernement n’a pas encore reçu toute la livraison d’ordinateurs PBHEV “Paul Biya Higher Education Vision” offerts gracieusement par le président de Paul Biya aux étudiants Camerounais que des personnes sont soupçonnées d’organiser une opération d’arnaque sur ces équipements. Notamment dans une université privée qui exige de la part des étudiants le versement d’une somme de 5000 FCFA comme frais d’enrôlement biométrique.

Le ministre de l’Enseignement supérieur, Prof. Jacques Fame Ndongo, condamne cette pratique constatée dans la région Ouest du Cameroun. Précisément à Bafoussam où l’Institut des sciences appliquées de la santé (Insas) a défrayé la chronique après avoir rendu public un communiqué dans lequel il exige une somme de 5000 FCFA comme modalités de l’enregistrement biométrique en vue de l’acquisition des équipements.

“Il est porté à la connaissance des étudiants de l’Insas que l’équipe d’inscription d’enrôlement biométrique de l’université de Bamenda sera au sein de notre institut le mercredi 17 janvier 2018, dans le cadre du programme “un étudiant- un ordinateur” initié par Monsieur le président de la République du Cameroun. A cet effet, chaque étudiant désirant obtenir un ordinateur portable PBHEV doit verser une contribution de 5000 FCFA (frais d’inscription biométrique) auprès de l’institut”, lit-on dans le communiqué du chef d’établissement.

A Yaoundé, plusieurs instituts de formation privés n’exigent aucune contribution aux étudiants. Certains, à l’exemple de l’Institut Matamfen, placé sous la tutelle académique de l’université de Yaoundé 2, indique que ses étudiants “ne payent rien” pour recevoir le don présidentiel. “Si c’était le cas, les étudiants l’auraient déjà signalé; nos étudiants prennent leur ordinateur à l’université de Soa. Ils ne passent pas à l’institut Matamfen”, rassurent les responsables de l”Institut. Depuis qu’ils se sont enregistrés dans le logiciel imposé par Soa, ces étudiants commencent à entrer en possession des ordinateurs sans qu’on ne leur demande de verser le moindre centime.

Au moment où les réseaux sociaux se sont enflammés sur cette question, le ministère de l’Enseignement supérieur rapproché par Le quotidien de l’Économie, condamne la décision prise par l’université privée Insas. “L’enrôlement biométrique est gratuit. Je vous donne l’information de maniére officielle. Vous pouvez croiser n’importe quel étudiant de Soa, de Ngoa Ekellé et lui demander s’il a déboursé le moindre centime pour s’enrôler. Il suffit juste d’avoir la preuve que vous êtes étudiants en payant vos droits universitaires, avoir votre matricule, être évalué. Il n’y a pas d’autres frais ou contribution demandé à un étudiant. Au cas contraire, il s’agit d’une arnaque”, s’indigne le ministre Jacques Fame Ndongo.

Jean-Claude NOUBISSIE, Cameroun

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