(CIO Mag) – L’Assemblée Nationale avant de voter une loi, doit savoir tours les contours de cette disposition légale qu’elle va mettre sur pied et la faire appliquer au peuple. C’est ce qui explique cet échange que les élus du peuple ont eu sur les implications juridiques des Technologies de l’Information et de la Communication, à l’initiative de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), et en étroite collaboration avec le Réseau des parlementaires chargé des TIC (Repatic).
Les travaux présidés par l’honorable Théophile Baoro, vice-président de l’Assemblée Nationale, ont permis aux participants de tabler sur l’importance de l’économie numérique au Cameroun, présentée comme pivot et moteur du développement économique, social et culturel. Relevons que la participation de l’OIF à ces assises, vise à « doter le Cameroun d’un cadre législatif et réglementaire qui accompagne le développement de l’économie numérique », a confié Boubakar Noumansana, représentant régional de l’OIF pour l’Afrique centrale.
Pour les parlementaires, il est question d’accompagner les pouvoirs publics dans la mise en œuvre de l’engagement du chef de l’Etat. Ce développement numérique passe aussi par la régulation du secteur des TIC. « Le parlement camerounais a jugé nécessaire de faire d’abord un audit de tous les textes qui encadrent les TIC. Et à la suite de la restitution de cet audit, nous allons transmettre au ministre en charge des TIC, des directives que le ministère prendra en compte pour la mise sur pied d’un cadre juridique adapté à cette nouvelle technologie », a expliqué le coordonnateur du Repatic, le député Julien Bara.
Et pour appuyer cette idée, le ministre des Postes et Télécommunications, Minette Libom Li Likeng, a mentionné qu’« il faut qu’on organise le cyber espace comme on a organisé l’espace réel avec la police, les contrôles, les libertés d’expressions. Aujourd’hui, on tire sur les réseaux sociaux, mais il faut un bon usage de ces réseaux ».
La prochaine rentrée parlementaire, la 1ère session ordinaire de l’année 2018, prévue pour le 2 mars prochain pour les deux chambres (l’Assemblée Nationale et le Sénat), permettra certainement aux députés et sénateurs de la Nation d’attendre de pied ferme les propositions de lois. Si jamais le gouvernement par le truchement du ministère des Postes et Télécommunications va suggérer un projet de loi dans ce sens.
Jean-Claude NOUBISSIE, Cameroun
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