L’Autorité de Régulation des Communications Electroniques et des Postes (ARCEP) a mis fin ce 22 janvier à la validité des crédits de communication. Dans une note adressée aux opérateurs télécoms et fournisseurs d’accès à Internet (FAI), l’ARCEP édite cinq mesures pour une « tarification juste et raisonnable », soutient l’institution.
(CIO Mag) – Au rang des principes de tarifications souhaités par l’ARCEP, la suppression de la durée de validité des recharges de crédit de communication au tarif de base sur carte SIM. Ce qui veut dire que le consommateur ne devrait plus voir son crédit s’expirer tant que sa carte SIM reste valable. Dans sa note 011/ARCEP/DG/21 du 19 janvier 2021, la décision a été notifiée aux opérateurs que sont : Togo Télécom, Togo Cellulaire, Moov Africa Togo, GVA Togo, Téolis SA et Café Informatique & Télécommunications.
L’institution précise donc que « les recharges de crédit de communication au tarif de base ne doivent pas comporter de durée de validité au-delà de laquelle l’usager perd le solde restant de son crédit. Autrement dit, le crédit sur une carte SIM ne peut plus être considéré comme expiré, tant que la carte SIM est active ». Autre question de validité, celle des forfaits internet. L’ARCEP exige qu’elle soit « raisonnable au regard du montant de souscription et clairement portée à la connaissance des consommateurs ».
Transparence et baisse des coûts
Par la même décision, les opérateurs sont invités à la transparence et la comparabilité des offres disponibles. Ceci, par souci de « permettre aux consommateurs d’orienter leurs choix », précise le régulateur. Il s’agit de préciser à ces derniers les tarifs de base, en dehors des promotions, quelle que soit l’unité de valeur en francs CFA. La minute de communication voix, les SMS, les mégaoctets sont concernés par la mesure. Sur cet aspect, l’exercice est exigé aussi pour les promotions. Bref, l’ARCEP oblige les opérateurs à communiquer le maximum d’informations nécessaires sur les prix des offres afin d’assurer la transparence vis-à-vis des consommateurs.
En ce qui concerne les transferts de crédit de communication de compte à compte, les consommateurs ne devront plus payer que 3% du montant transféré. Jusque-là, le tarif était de 10%. Et pour finir, le régulateur insiste sur l’accès du public aux services d’assistance clientèle. Si les opérateurs avaient l’habitude de facturer ce service, et selon la durée, l’ARCEP leur impose désormais le forfait de 20 francs CFA pour toute la durée de cet appel.
Ces différents principes sont pour l’ARCEP conforme à sa démarche d’assainir le secteur des Télécoms. Le but : améliorer la qualité des services, faire baisser les coûts au bénéfice des consommateurs. Et le régulateur avertit : « le non-respect de cette décision expose chaque contrevenant aux sanctions prévues à l’article 31 de la loi sur les communications électroniques ainsi que dans son cahier des charges ».
Souleyman Tobias, Lomé