(CIO Mag) – « Récemment, l’Afrique de l’Ouest a vu diplômer sa première promotion de data scientists, grâce à un partenariat entre Orange, l’Institut national polytechnique de Côte d’Ivoire, l’X et l’Ensea en France. Un signal fort, même si nous espérons que les futures promotions seront davantage féminisées », a déclaré Bruno Mettling, interrogé par Les Echos. Il s’exprimait sur l’importance de la formation, notamment féminine, comme pierre angulaire de l’entrepreneuriat via le numérique.
Pour Bruno Mettling, la formation des jeunes, sur place et en masse, doit se situer au top des agendas aussi bien des gouvernants que des partenaires au développement, pour donner à l’Afrique « une chance de voir les applicatifs fabriqués sur le continent et non arrivés clefs en main depuis l’Europe, l’Asie et l’Amérique ».
Dans cet entretien, c’est surtout l’impact économique de l’inclusion numérique des femmes africaines qui est mis en évidence par le président d’Orange Afrique, en prélude à la sortie début 2019 de son livre « Booming Africa ».
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S’inspirant de plusieurs rapports, Bruno Mettling fait observer que l’accès des femmes à Internet devrait générer 18 milliards de PIB dans les pays en voie de développement.
« Si l’accès des femmes aux technologies de l’information et de la communication se généralisait, cela garantirait une hausse des revenus par habitant de 14 % d’ici à 2020 et de 20 % d’ici à 2030 », a-t-il ajouté. Avant d’inviter l’Afrique à « se structurer et parier sur l’émancipation des femmes via le numérique ».
Anselme AKEKO