(CIO Mag) – L’exploitation des données téléphoniques est un soutien technologique déterminant aux services d’investigation. En la matière, l’expertise de la Direction de l’informatique et des traces technologiques (DITT) de la police scientifique de Côte d’Ivoire a un certain écho en Afrique de l’Ouest qu’elle a été mise à contribution dans le cadre du projet ARTECAO (Appui au renforcement de la police technique et scientifique en Afrique de l’ouest). Afin de former cinq policiers béninois sur l’analyse des données téléphoniques. Formation sanctionnée par des parchemins remis à ces derniers ainsi qu’à un policier ivoirien, au cours d’une cérémonie tenue vendredi 12 janvier 2017 au siège de la DITT à Abidjan.
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A cette occasion, rapporte Fratmat.info, le directeur de l’informatique et des traces technologiques, Guelpetchin Ouattara, a précisé la mission de la DITT qui consiste à servir d’ « appui technologique aux investigations » des services de police, de gendarmerie et de douane, chaque fois qu’ils ont besoin d’extraire ou de comprendre les preuves numériques auxquelles ils sont confrontés.
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Pendant la formation, Henry Franck Yéhi, responsable Analyse au Laboratoire de criminalistique numérique (LCN) de la DITT, a révélé que les policiers béninois et ivoirien ont amélioré leurs connaissances dans « les terminologies en matière de téléphonie » et renforcé leurs compétences dans « l’exploitation des données téléphoniques ».
Le Bénin, à l’instar des pays du Maghreb et de la Côte d’Ivoire, représente l’une des plaques tournantes de la cybercriminalité en Afrique francophone. Chantage à la webcam, faux contrats ou faux baux entre particuliers, achats/ventes en ligne, piratage de compte de messagerie électronique, arnaque à l’héritage et à la fausse bourse occupent une place significative dans les statistiques de 2016, avec un préjudice financier estimé à plus de 300 millions FCFA.
Anselme AKEKO
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