(CIO Mag) – Comment anticiper l’évolution des usages du numérique et leurs impacts sur l’écosystème béninois ? Question principale au centre du premier panel de la 4è édition de l’IT Forum Bénin. Modéré par Mohamadou Diallo, Directeur général de CIO Mag, ce panel a fait le diagnostic des manques et insisté sur la nécessité des innovations dans le domaine de la création d’application et services utiles aux usagers. Robert Aouad, Directeur général d’ISOCEL S.A soulignait le changement de comportement des usagers qui commencent à adopter justement les nouveaux usages. Cependant, le problème est loin d’être résolu, a-t-il rappelé même si les opérateurs créent des solutions pour combler les manques. « Les opérateurs doivent comprendre qu’il leur faut créer leurs propres applications et intégrer le développement de contenus », une manière d’inciter les usagers à adopter les nouveaux usages, a proposé le directeur général d’ISOCEL.
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Cette idée de création de services à valeur ajoutée par les opérateurs traditionnels est aussi partagée par Sylvie Pierrot Alain de SOFRECOM. En rappelant que les innovations numériques ont aussi bousculé le business model de ces opérateurs, Sylvie Pierrot Alain a insisté sur la nécessité de recomposition du revenu généré par chaque usager des services télécoms. Dès lors, l’essentiel du revenu de l’ensemble des opérateurs repose désormais sur le mobile. Ce qui selon elle, va entrainer le souci de disponibilité des terminaux. « Ça implique effectivement de générer d’autres usages », « le mobile money, se diversifie avec les e-Services, monter des partenariats avec d’autres entreprises, d’autres secteurs, banques, assurances » sont des pistes de réflexion qu’a proposé la représentante de SOFRECOM. Pour elle, les startups doivent particulièrement faire l’objet d’attention dans la recherche de solutions innovantes.
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OPEN SI, par son président Directeur général, a insisté sur l’anticipation de ces nouveaux services. « Les startups ont plus d’agilité pour observer ces nouveaux besoins et ont le privilège de test, ce que les opérateurs déjà établis n’ont pas forcément ». Une remarque pour appeler les opérateurs à créer des passerelles de collaboration avec les jeunes pousses pour une « transformation digitale plus élargie ». Ce qui est d’ailleurs le cœur de métier d’OPEN SI. L’enjeu, « c’est de proposer des services adaptés à son environnement », note-t-il. « Le besoin d’échange transfrontalier est un besoin exprimé et l’opérateur qui va créer un continuum de bout en bout pour bâtir la confiance et livrer à destination va se faire énormément d’argent », a conseillé le PDG d’OPEN SI.
Souleyman Tobias
Depuis Cotonou au Bénin