[Article modifié le 20 février 2021]
(CIO Mag) – Un projet de loi est en cours pour améliorer l’environnement des start-ups ivoiriennes évoluant dans le numérique, a appris CIO Mag de sources concordantes. Baptisé « Ivoire start-up Act », ce texte, encore dans les tuyaux, a nécessité la contribution de tout un éventail d’acteurs et de groupes de l’industrie numérique ainsi que des pouvoirs publics.
Dans l’optique de soutenir l’entrepreneuriat, Ivoire start-up Act va définir la notion de « Start-up » en Côte d’Ivoire mais aussi la fiscalité et le régime douanier auxquels sera soumise la génération numérique montante. Ivorian Start-up devrait également être un label supporté par plusieurs structures indépendantes.
Accélérateurs de l’écosystème numérique
Le numérique a eu un impact extraordinairement positif sur l’économie de la Côte d’Ivoire en croissance, en apportant notamment aux citoyens une panoplie de services digitaux à une échelle sans précédent. Malgré tout, de nombreuses possibilités restent encore inexploitées du fait que les start-ups, véritables accélérateurs de l’écosystème numérique, ont du mal à croître.
En cause ? Le cadre réglementaire et la fiscalité. Deux obstacles fondamentaux soulignés par plusieurs acteurs dont Issa Sidibé, directeur général de Comoé Capital, pointant « l’environnement actuel qui ne permet pas aux start-ups de prendre des risques ». Il est par ailleurs fréquent que des entrepreneurs numériques fassent part de difficultés quant aux problèmes de financement pour honorer des contrats.
On arrive donc à des situations où, ce sont des start-ups qui finissent par disparaître dans les trois ou cinq années qui suivent leur création, ou c’est l’Etat qui passe à côté d’innovations parfois de rupture.
Certes, la détection et l’accompagnement de projets innovants à travers la Fondation Jeunesse Numérique dite SmartUp – Côte d’Ivoire, ont permis l’éclosion de start-ups telles que Lifi Led, Taxi Pro, S-Cash payment ou Prodestic, qui témoignent du dynamisme des jeunes entrepreneurs et marquent l’avènement d’un nouvel écosystème sur un marché en pleine évolution.
Il n’en demeure pas moins que l’environnement des start-ups reste à améliorer, afin de pousser la transformation numérique de la Côte d’Ivoire vers des niveaux d’efficacité et de productivité dans les domaines de la santé, l’agriculture, l’éducation, l’énergie, la logistique, la finance, les transports, et pratiquement dans tous les secteurs économiques.
Aussi, en vue de faciliter aux start-ups le développement de leurs activités, Ivoire start-up Act devrait créer le cadre juridique et fiscal nécessaire à leur épanouissement.
Anselme AKEKO, Abidjan