Interview réalisée à Tunis par Anselme AKEKO et David GUEYE
Le Club DSI Tunisie était partie prenante dans l’organisation de la 2ème édition du Salon international des technologies de l’information et de la communication dédié à l’Afrique (SITIC AFRICA) tenue du 18 au 20 avril à Tunis. Interrogé par CIO Mag, Imed Hanana, le secrétaire général de l’association, dresse le bilan de cette participation, ainsi que les actions du Club en vue de booster la dynamique de l’IT aussi bien en Tunisie qu’en Afrique.
Quel bilan tirez-vous de la participation du Club DSI Tunisie à la 2ème édition du SITIC AFRICA ?
C’est une réussite d’envergure sur plusieurs aspects. Premier aspect, le contenu était très varié, très riche. Deuxième aspect, il y a eu plusieurs délégations de différentes nationalités venant d’Afrique. Je cite le Niger, le Mali, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, le Gabon et le Burkina Faso. Dès le premier jour, nous avons eu des signes, dans les échanges entre tunisiens et africains étrangers, que ce salon serait une réussite. Troisième chose, le Club DSI Tunisie a participé cette année à ce salon orienté TIC avec un stand. Nous avons mené un maximum d’activités pour faire réussir cet évènement. Parmi les activités, nous avons organisé un réseautage sous forme d’un cocktail. Il faut dire que le Club DSI Tunisie est partenaire de ce salon pour plusieurs raisons. Tout d’abord, parce que le Club est jeune, il a moins d’un an d’existence. Donc, au cours de ce salon, nous avons prospecté les DSI tunisiens et africains ; nous avons prospecté les intégrateurs tunisiens et étrangers, pour booster la dynamique de l’IT en tant qu’acteur majeur en Tunisie, selon la thématique du salon.
Quelle est l’actualité du Club DSI Tunisie ?
Le Club est une association à but non lucratif. Il est composé de membres volontaires issus de diverses institutions publiques tunisiennes et de grandes entreprises privées. L’objectif est de créer un espace d’échanges entre DSI tunisiens ; revoir ensemble la situation et le rôle stratégique du DSI ; être un appui des DSI pour avoir des retours d’expérience ; et enfin, essayer de promouvoir les solutions, les systèmes, les process, tant en Tunisie qu’en Afrique, en partenariat avec les autres Clubs DSI africains dans la logique d’une croissance globale.
« Cette initiative de créer une alliance avec les différents Clubs de DSI africains est quelque chose qui va booster l’IT à l’échelle africaine. »
Dès lors, quelle analyse faites-vous de la création très prochaine d’un Club africain des DSI ?
C’est une très belle initiative de CIO Mag. Aujourd’hui, tout le monde considère l’Afrique comme une cible potentielle où il faut investir. Donc, l’initiative de CIO Mag à travers M. Mohamadou Diallo – qui connaît bien les différents pays africains et l’importance de l’IT pour améliorer les économies – est la bienvenue. Cette initiative de créer une alliance avec les différents Clubs de DSI africains est quelque chose qui va booster l’IT à l’échelle africaine.
“DSI 3.0”, tel était le thème de l’édition 2017 du Forum international DSI Tunisie. Quel sera celui de cette année ?
Nous avons arrêté une date : les 18 et 19 octobre 2017, mais le thème n’a pas encore été choisi. Nous suivons l’actualité de l’IT à l’échelle africaine, pour englober le sujet de la fédération africaine des DSI. Ce sera probablement dans un mois. La commission de contenus y travaille.
« Nous ferons la simulation d’une gestion agile des projets »
Avez-vous mené des actions afin de concrétiser les résolutions dudit forum ?
Nous avons réalisé quelques évènements afin d’améliorer le métier du DSI. Nous avons réalisé un évènement avec les DSI adhérents sur la gestion agile des projets. Nous allons la compléter par une formation gratuite sur deux jours au cours desquelles nous ferons une simulation sur une gestion agile des projets. Très prochainement, on aura un évènement avec les DSI du secteur public au cours duquel seront débattus des sujets concernant les process administratifs, afin de voir comment accélérer et améliorer les procédures d’achat, d’appel d’offres, et autres. Nous sommes donc en train de concrétiser tout ce qui touche le métier et les compétences du DSI. L’autre volet de la concrétisation concerne l’amélioration de l’administration publique tunisienne par la digitalisation des process. Pour cela, nous essayons de nous rapprocher de l’administration publique, d’une part, et des intégrateurs pour connaître leurs problèmes, d’autre part. Ainsi, le Club DSI sera une interface entre intégrateurs de solutions et l’administration publique. Nous voulons faire en sorte que les décisions soient prises d’une façon rapide, pertinente. Dans un sens, nous essayons d’optimiser ces process qui alourdissent la prise de décision.
Votre mot de fin ?
Le monde demeurera en perpétuel évolution sous l’influence de la globalisation et des nouvelles technologies de l’information et de la communication. De nouveaux concepts vont s’imposer : Entreprise 3.0, Industrie 4.0, Management 3.0, Social 5.0, etc… . Ceci entrainera davantage l’instabilité de l’écosystème de l’entreprise. L’entreprise africaine comme toute autre devra y faire face pour rester compétitive. Pour cela, de nouvelles missions devront être définies en matière d’IT pour les acteurs suivants : les Etats africains doivent surtout s’investir dans l’amélioration du débit et la qualité des infrastructures de télécommunications, premièrement, et deuxièmement dans le développement de l’économie numérique ; l’entreprise africaine doit muter vers une stratégie dynamique pour rester plus agile et plus flexible qui lui permette d’évoluer et de s’adapter rapidement à de nouveaux modèles business ; le DSI africain doit aligner la stratégie IT à celle de l’entreprise en digitalisant les processus de l’entreprise et en développant des projets innovants.