(CIO Mag) – La GSMA, l’association Global System For mobile regroupant plus de 850 opérateurs de téléphonie mobile, a choisi Abidjan pour le lancement de son projet de développement en Afrique de l’Ouest, dénommé “Mobile 360 Series”. Ainsi, plusieurs régulateurs locaux et internationaux, ainsi que les leaders de l’industrie mobile se sont réunis jeudi 27 avril dans la capitale économique ivoirienne, en présence du ministre de la Communication, de l’Economie numérique et de la Poste, Bruno Nabagné Koné, pour une journée de débats éclairés autour de plusieurs thèmes. Tels que “Le mobile comme fondement de la transformation numérique de l’Afrique de l’Ouest”, “La stimulation du développement de services évolutifs capables d’améliorer la qualité de la vie” et “La construction d’un environnement favorable à l’expansion de la connectivité mobile à large bande”.
GSMA Mobile 360 Series – West africa ! Pourquoi le choix de la Côte d’Ivoire?
Questionné à ce propos par la presse locale, voici la réponse donnée par John Giusti, le directeur des affaires publiques chez GSMA : “Quand nous parlons de Mobile 360, nous parlons essentiellement de la transformation numérique en Afrique de l’Ouest. La Côte d’Ivoire est déjà un leader, un exemple dans la sous-région et partout ailleurs. Par exemple, dans le paiement de frais de scolarité, par le transfert d’argent de mobile à mobile. Donc, l’idée c’est vraiment de rassembler tous les acteurs et d’analyser tous les domaines possibles, que ce soient l’éducation, les finances, les TIC, pour voir comment nous pouvons aller de l’avant. ”
La téléphonie mobile occupe une place prépondérante dans le pays et illustre le renouveau de l’économie nationale. Cela est d’autant plus indiscutable que grâce aux actions du gouvernement, il s’est produit partout un regain de considération pour toute activité touchant aux TIC. En plus, avec près de 100% de taux de pénétration en matière de téléphonie mobile, la Côte d’Ivoire fait partie des pays qui offrent des services de qualité. Ce que le ministre Bruno Koné n’a pas manqué de mettre en relief lors de cette plateforme régionale Mobile 360 Series.
“Nous avons commencé par le début. Le début, c’était de créer l’écosystème. Un, l’environnement réglementaire depuis 2013 où nous avons mis en place l’environnement que nous connaissons aujourd’hui avec une entité en charge de la régulation – qui s’appelle l’ARTCI -, de l’écosystème des TIC, qui s’occupe accessoirement de la protection des données à caractère personnel, qui s’occupe accessoirement de la lutte contre la cybercriminalité. C’est à cette même période que nous avons mis en place l’ANSUT pour gérer le service universel des télécommunications. L’objectif, était de dire : il faut prolonger l’action des acteurs privés”, a expliqué le représentant de l’Exécutif au micro de RTI1.
Créer plus de 1500 cybercentres
Le ministre dit également travailler à la création d’un cadre favorable pour l’amélioration des conditions de vie des populations. “Nous travaillons également sur les accès collectifs à travers les cybercentres que nous avons commencé à implanter un à un. Ce n’est pas facile mais l’objectif, c’est d’en créer plus de 1500 entre maintenant et 2020 à travers le pays, en périphérie des villes, dans les quartiers populaires et dans les villages, pour permettre à la personne qui ne peut acheter un équipement, malgré tout, de pouvoir accéder à l’équipement ordinateur ou à l’internet”, a ajouté Bruno Koné.
La GSMA rassemble 218 pays à travers le monde et plus de 250 sociétés actrices de l’écosystème mobile : fabricants de terminaux, éditeurs de logiciels, équipementiers et entreprises Internet, ainsi que des compagnies opérant dans des secteurs connexes. A travers le concept Mobile 360 Series, cette association veut exploiter la puissance des technologies mobiles pour la transformation numérique et le développement durable de l’Afrique de l’Ouest.
Anselme AKEKO, Abidjan