La pandémie du Coronavirus a perturbé le programme d’enseignement en République démocratique du Congo, notamment à la suite des mesures impliquant l’arrêt des activités scolaires pour limiter la propagation du Covid-19. Dans ce contexte, les ministères de l’enseignement primaire et secondaire (EPST) et de l’enseignement supérieur et universitaire (ESU) ont tenté d’assurer la continuité des apprentissages par le biais de l’enseignement à distance. Et via la mise en place de programmes radiotélévisés et de plateformes d’enseignement en ligne (EduTech).
Par Enock Bulonza
Le recours à cette nouvelle méthode, consistant en la mise en place des plateformes numériques et des outils technologiques dédiés à l’éducation, a galvanisé le génie des jeunes. Ces plateformes ont néanmoins dû fait face à de nombreux défis. Parmi eux, l’utilisation des outils des technologies de l’information et de la communication, l’accès à internet et le manque de motivation des apprenants et la précarité.
Accès à internet
Les heures perdues lors de la pandémie ont permis à de nombreux entrepreneurs tech de se lancer dans le développement des plateformes en ligne. Gaspard Marhegane, père de trois enfants habitant à Kinshasa, a suivi les programmes d’enseignement en ligne. Il atteste que de « nombreuses institutions qui organisaient ces programmes proposaient des plateformes qui nécessitaient la connexion internet ». Moboti, étudiant en deuxième année de Master en Informatique à l’Université Catholique du Congo (UCC), affirme que les plateformes d’EduTech ont dû faire face au problème d’accès à internet. « De nombreuses plateformes proposaient des contenus pédagogiques pendant l’arrêt des activités académiques. Mais, rares sont les étudiants et les élèves qui ont pu accéder régulièrement à ces contenus ». L’UCC a été l’une des rares institutions à proposer des cours en ligne pendant la période de confinement.
Selon Kibassa Maliba, ministre des Postes et télécommunications et des Nouvelles technologies de l’information et de la communication (PTNTIC), en République démocratique du Congo, plus de 50% de Congolais n’ont pas de téléphone et seulement 12 à 15 % sont connectés à internet. (…)