Le Launchpad Agritech de l’incubateur Impact Lab connaît les 13 startups enrôlées pour sa deuxième édition. Lancée en juillet 2023, la deuxième édition de ce programme d’incubation ciblait des entreprises au-delà du Maroc et ayant déjà fait leur preuve dans quatre pays : la Côte d’Ivoire, le Maroc, la Tunisie et le Sénégal.
(Cio mag) – Adara, Capture Solutions, Grainothèque, PouliCare (Côte d’Ivoire) ; AremTech, Atlas Invention, Deepleaf, Korair, PGPR Technologies, Traçagri (Maroc) et Anfa Solutions, InnovRov, Smart Farm (Tunisie) sont les 13 entreprises retenues pour l’intégration de leurs solutions à l’édition 2 du programme Launchpad Agritech. Initié par Impact Lab Launchpad Agritech vise l’accélération de la croissance des solutions africaines pour répondre à des défis dans les domaines de la maîtrise des ressources hydriques, l’optimisation de l’usage des intrants, l’estimation des rendements, la gestion du matériel agricole et le Suivi des élevages avicoles.
L’équipe ivoirienne
En Côte d’Ivoire, Avec sa plateforme Nankoclic, Adara propose une solution de traçabilité des produits agricoles et la transparence sur leur cycle de vie, de la récolte à l’assiette. Traçabilité et précision du traitement des matières premières, c’est aussi la proposition de Capture Solutions à travers Agricapture. La startup ivoirienne utilise une combinaison de smartphones, de balances numériques, de codes QR et de paiements numériques pour assurer donc la traçabilité des matières premières.
Grainothèque évolue pour sa part dans la santé animale. Elle a mis en place Parmanimal qui est une plateforme pour la gestion numérique des troupeaux et de téléconsultation vétérinaire adaptée aux systèmes d’élevages dans le Sahel. Et enfin pour la Côte d’Ivoire, PouliCare évolue dans la prévention des maladies aviaires. Sa solution offre des informations fiables sur l’élevage et la distribution des volailles. Elle utilise à cet effet un système de traçabilité basé sur la blockchain pour garantir la transparence. Grainothèque développe une solution naturelle dont les piliers reposent sur « la prévention et la lutte contre les maladies aviaires, en utilisant des méthodes telles que la gestion de l’environnement, l’alimentation équilibrée, l’immunisation naturelle par la mise en place de traitement médicamenteux naturel et la surveillance continue de la santé des volailles. »
Les entreprises marocaines
Au Maroc, AremTech travaille sur l’amélioration de la gestion de la chaîne d’approvisionnement. Grâce à l’IA et autres solutions de blockchain, elle assiste les entreprises dans l’exploitation de leurs données ; tout en offrant « des services de conseil pour une transformation numérique réussie, y compris des solutions spécifiques à l’industrie pour l’agriculture. » Atlas Invention évolue dans la gestion des intrants. Les machines, développées et fabriquées par l’entreprise facilitent la « pulvérisation de produits phytosanitaires en arboriculture » ; avec comme enjeu la flexibilité, l’autonomie, et l’économie d’intrants phytosanitaires pour l’optimisation des performances. La startup Korair évolue elle aussi dans la pulvérisation. Elle conçoit des drones et des logiciels pour diverses applications dont la pulvérisation de pesticides et la distribution d’engrais ; la stérilisation et la désinfection de différents espaces.
Détecter et diagnostiquer les maladies des plantes, puis mettre à la disposition des agriculteurs les informations récoltées grâce à des technologies via WhatsApp, le web et les plateformes mobiles. C’est une solution d’assistance intelligente de DeepLeaf pour « révolutionner les pratiques agricoles.» Morshida, c’est le nom de la solution développée par DeepLeaf. La startup commercialise aussi Agrigo. Il s’agit d’un robot muni d’une caméra multispectrale pour détecter les maladies des plantes. Agrigo aide donc à appliquer des pesticides de manière ciblée grâce à l’intelligence artificielle, avec pour but de « réduire l’impact environnemental des pratiques agricoles. » Traçagri fournit elle aussi de l’information aux agriculteurs. Avec sa plateforme IoT, la solution collecte et transmets des informations en temps réel sur les activités et machines agricoles. Ce qui permet aux agriculteurs de disposer des données essentielles dans leur prise de décision et d’optimiser leur productivité.
PGPR Technologies offre des produits biostimulants novateurs, basé sur des propriétés bénéfiques des micro-organismes et des composés naturels pour améliorer la productivité, la résistance et la durabilité des cultures.
Les startups tunisiennes
Anfa Solutions développe un logiciel de gestion intégrée. Gestion de qualité, conditionnement, transformation, gestion de stock…le logiciel d’Anfa Solutions permet de disposer d’une vue globale sur le processus de culture. Au-delà, elle permet également aux coopératives de gérer leurs adhérents ; leurs flux financiers (achats, ventes et paiement).
InnovRov propose elle aussi une gamme variée de solutions. Grâce à l’IA, elle intervient dans l’aquaculture marine et aide les entreprises dans la précision des besoins alimentaires. La solution embarque en plus un système d’IoT qui permet de surveiller en temps réel le PH et la température. Elle permet donc de réduire de 10 à 15% la suralimentation des poissons. Les éleveurs ont également accès sur la plateforme à de l’information sur les offres compétitives d’intrants, tandis que les commerçant des prévisions de production
La tunisienne Smart Farm utilise des capteurs de sol avancés pour surveiller en temps réel l’humidité, la température et la salinité du sol. Elle transmet ces données à une plateforme logicielle intelligente permet à son tour de générer des informations utiles pour des « recommandations personnalisées aux agriculteurs.» Le résultat, c’est la précision et l’efficacité de l’irrigation, dans le souci de la durabilité et la résilience de l’agriculture face aux défis climatiques.
La 2ème édition du programme Launchpad Agritech est soutenue par le fond Sanad. L’incubation permettra de « catalyser l’innovation dans le secteur agricole au Maghreb et en Afrique francophone et de relever les défis clés auxquels font face les entreprises du secteur », ont expliqué les porteurs du programme.