Le ministre du numérique de la République Démocratique du Congo a vanté les initiatives digitales de son pays au GITEX Africa, un salon d’échanges tech qui se tient depuis le 31 mai, au Maroc. Désiré-Cashmir Kolongele Eberande est revenu notamment sur le plan national du numérique, la ratification par le Parlement de l’ordonnance-loi autorisant le pays à ratifier la Convention de Malabo et la promulgation du Code du numérique.
(Cio Mag) – La République Démocratique du Congo n’est pas du reste en matière de transformation digitale. Des efforts sont fournis par les autorités congolaises pour bâtir un écosystème résilient et solide. C’est en substance l’intervention du ministre du numérique de la République Démocratique du Congo au cours d’un panel ministériel tenu, ce 1er juin, au GITEX Africa au Maroc.
Le numérique, un levier de bonne gouvernance
Dans son speech, M. Eberande a mis un accent sur les actions gouvernementales visant à réduire la fracture numérique et réguler le secteur des technologies de l’information et de la communication. Il a notamment parlé du « plan national numérique, horizon 2025 ». Un vaste programme mis en place depuis septembre 2019 pour faire du numérique congolais, un levier d’intégration, de bonne gouvernance, de croissance économique et de progrès. « Aujourd’hui, la question de la numérisation au niveau de nos États n’est plus une option, mais un devoir », a déclaré le ministre.
Le ministre congolais est revenu aussi sur le Code du numérique. Un ensemble de textes qui régule le secteur et détermine les droits et obligations des fournisseurs des activités et services numériques. Il a été promulgué par le président Félix Tshisekedi en mars. Actuellement, le gouvernement est en pleine phase de « vulgarisation auprès du public », a-t-il précisé.
La souveraineté numérique du continent
Parlant de la cybersécurité et de la protection des données à caractère personnel, le ministre du numérique a parlé de la ratification par l’Assemblée nationale de l’ordonnance-loi autorisant le pays à ratifier la Convention de l’Union africaine sur la cybersécurité et la protection des données à caractère personnel dite Convention de Malabo. En ratifiant cette convention, la RDC a rejoint d’autres pays du continent qui « ont adopté cet outil continental » qui régule toutes formes d’actes répréhensibles en ligne et par les technologies de l’information et de la communication.
Enfin, M. Eberande a encouragé d’autres Etats africains à fournir des efforts pour assurer la souveraineté numérique du continent. « L’Afrique ne peut pas se permettre de rater encore de départs comme celui de la digitalisation. » Il faut donc orienter les efforts dans la mise en place « des infrastructures de connectivité et de stockage qui puissent être susceptibles de rassurer les gens. »