(CIO Mag) – C’est une information apprise lors de la conférence sur le mobile donnée il y a quelques jours à Douala par Jumia. Rencontre qui a permis de revenir sur la place grandissante que prend le mobile dans les habitudes des Camerounais. Avec un taux de pénétration de 90% pour les abonnements mobiles.
Le prix moyen d’un smartphone au Cameroun est de 27 000 FCFA. Tandis que la moyenne africaine est de 50 000 FCFA. Un prix abordable donc, qui doit beaucoup à la présence de plus en plus importante des marques asiatiques sur le marché local et au boom du mobile money, de l’avis de Kone Dowogonan, CEO de Jumia Cameroun.
Dans cette ruée vers les appareils portables, la région du Littoral, dont Douala, la capitale économique du Cameroun, est la première des dix régions du pays en termes de consommation avec un taux de 33%. Des statistiques nuancées par Emmanuel Forson, CEO de Yoomee Cameroun. Pour lui, être détenteur d’une carte SIM ne signifie pas forcément en être un utilisateur actif. D’où le terme « apparent » utilisé par Jean Jacques Essome Bell, expert télécoms, pour qualifier ce taux de pénétration.
Pour Essome Bell, cette montée en puissance du mobile « est la matérialisation de l’un des droits fondamentaux de tout être humain, celui de communiquer avec autrui ; vue sous cet angle, la révolution du mobile implique que ce produit/service soit considéré comme un bien de consommation courante qui concerne aussi bien le chef d’entreprise que le jeune citadin ou la grand-mère au village ». Et Emmanuel Forson d’ajouter : « L’évolution du mobile a permis de faire grimper le taux de pénétration d’Internet. L’année dernière, on était à 21%. Cette année, on est à 25% ».
L’accès à Internet signifiant accès au savoir, à l’éducation, l’Afrique en général ne peut se permettre de rater cette révolution numérique. Les opportunités du Web ont ainsi été évoquées à travers l’économie numérique, avec le développement d’applications, la création de startups, etc. Un grand champ d’exploration pour le Cameroun où la contribution des TIC au PIB (3,5%, soit 553 milliards FCFA) reste encore faible par rapport à d’autres pays au sud du Sahara.
Jean-Claude NOUBISSIE, Cameroun
