Les États de la CEMAC mettent tout en œuvre pour sécuriser les transactions financières

  • 10 février 2017
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(CIO Mag) – Les États de la Cemac à travers le Groupe d’Action contre le Blanchiment en Afrique Centrale (GABAC) ont décidé renforcé le dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Le ministre centrafricain des Finances et du Budget, Marie J. Dondra, est formel quant à la détermination des États sous le GABAC de renforcer le dispositif de lutte contre le blanchiment des capitaux et le financement du terrorisme. Par ailleurs le ministre centrafricain des finances et du budget, s’est voulu formel quant à la détermination des États d’en finir avec ce phénomène qui menace la paix. Il a levé un pan de voile sur le mode opératoire des groupes terroristes et les mécanismes grâce auxquels ces organisations criminelles parviennent à blanchir les capitaux issus de nombreux trafics. Tout comme il a aussi ajouté que de nouvelles formes de blanchiment ont pu voir le jour ces derniers temps, notamment grâce à la monétique.

Il faut relever que le nouveau mode de la monétique à travers Ebanking, Mbanking et core banquing systems qui sont aujourd’hui à la mode, et lorsqu’on se refaire à la recommandation du groupe d’action financière (GAFI) que le Gabac a pu intégrer en 2015 comme membre, il est clairement indiqué que les États devraient obliger les institutions financières et les entreprises et professions non financières désignées à identifier et évaluer les risques de blanchiment de capitaux et de financement du terrorisme et à prendre des mesures efficaces pour les atténuer. Cette recommandation fait trembler les acteurs de la finance camerounaise. A en croire un banquier, ayant requis le sceau de l’anonymat, les mesures de contrôles des flux financiers prises depuis quelques années par le Gabac ne contribuent qu’à dissuader ceux qui veulent faire rentrer les devises dans les pays de la sous – région Afrique centrale.

« S’avez-vous que par exemple que depuis janvier 2016, il n’est plus possible d’envoyer de l’argent hors du pays de Paul Biya et via western union ? Allez-y voir et vous verrez que ce n’est pas possible. Et à partir de 5 millions de dépôt dans les banques, vous devez faire une déclaration », nous le fait savoir le banquier. S’appuyant sur le cas des pays développés, certains banquiers pensent que le durcissement des mesures de contrôle va décourager ceux qui veulent investir. « En Europe, la loi permet de faire des dépôts importants dans les banques, tout en gardant son anonymat », argumentent certains, à l’l’heure où les États de la Cemac semblent déterminés à voir clair dans les mouvements de fonds. En tout cas, en Afrique centrale tout est mis en œuvre par les textes pour sécuriser les flous de transactions financières.
Jean-Claude NOUBISSIE, Cameroun

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