(CIO Mag) – L’utilisation des adresses privées dans la gestion des affaires publiques persiste au Sénégal. Preuve de cet entêtement, le président de la République avait fait une nouvelle sortie dernièrement en recevant son homologue estonienne au Palais. Mais pour le président de l’Organisation des professionnels des TIC (OPTIC), seule une légifération permettrait de prendre en charge la question pour la régler définitivement.
“Sinon, je ne pense pas que les choses vont bouger. On va continuer à utiliser des adresses privées sans que cela puisse avoir une conséquence quelconque. Aux Etats-Unis, on a légiféré pour ça. On n’a pas le droit d’utiliser une adresse privée pour des affaires gouvernementales”, a expliqué Antoine Ngom (photo), invité du dernier numéro du magazine “eTech” sur le nouveau média dakarois, iRADIO.
Monsieur Ngom dit comprendre parfaitement cette préoccupation de Macky Sall pour la protection des données étatiques qui transitent par des plateformes étrangères comme Yahoo, Gmail ou encore Hotmail où elles sont même stockées. La question se pose d’autant plus avec acuité que les forces de Police ou la Gendarmerie, pour ne citer que cet exemple, éprouvent d’énormes difficultés si elles doivent traiter d’affaires cybercriminelles dont les preuves sont hébergés dans des plateformes à l’étranger.
De son côté, le directeur général de l’Agence de l’informatique de l’Etat du Sénégal (ADIE), également invité dans la même émission, a fait part de son optimisme quant à la compréhension des enjeux par les personnels de l’administration dans la gestion des données de l’Etat. 70 % des ministères ont choisi les adresses professionnelles. Pour preuve, Cheikh Bakhoum révèle que 10.000 boites mail ont été créées pour les agents de l’administration par l’agence qu’il dirige.
Elimane, Dakar