Regroupées au sein d’un consortium d’entreprises technologiques baptisé « Côte d’Ivoire Innovation 20 » (#Ci20), 15 start-ups ivoiriennes se prennent en main pour accélérer l’écosystème de l’entreprenariat. Sur ce créneau porteur d’innovations, ces acteurs de la Tech misent sur leur notoriété dans le milieu pour donner de véritables champions nationaux au pays.
(Cio Mag) – Déjà lauréates de plus de 90 prix nationaux et internationaux, les start-ups constitutives du #Ci20 ne finissent pas de donner de la joie à leurs mentors. Le lancement de cette plateforme mardi 23 février à Abidjan a été encore l’occasion d’un grand rassemblement à la Maison de l’Entreprise. Au nombre des officiels, le ministre ivoirien de la Promotion de la jeunesse et de l’Emploi des jeunes, Mamadou Touré, et son homologue sénégalais, Papa Amadou Sarr, ministre délégué général à l’Entreprenariat rapide des femmes et des jeunes (DER).
En ligne de mire, #Ci20 vise la promotion d’une nouvelle génération de champions nationaux suffisamment outillés pour renforcer l’image de marque de la Tech ivoirienne sur les marchés mondiaux, et renverser la fatalité du chômage en créant des emplois.
Sur les bords de la lagune Ebrié, il suffit de voir la passion qu’engendrent les produits et services digitaux pour se convaincre de l’engouement qu’ils suscitent chez les Tech entrepreneurs.
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Aucune niche ne leur échappe. De l’éducation à l’énergie, en passant par les transports, la santé, l’agriculture et la finance… le moindre besoin, fût-il le plus commun, devient objet d’innovation, produit d’application et/ou de développement logiciel.
Ainsi, la start-up Lifi Led de Ange Frédérick Balma a permis au village de Drongouiné, situé dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, d’accéder à l’électricité, l’internet et la télévision, en l’espace d’un week-end. Le bracelet connecté de Corine Maurice Ouattara vise à soutenir le développement du système de santé en facilitant le suivi médical et une prise en charge rapide des patients.
Ce ne sont là que des exemples sortis des ateliers ivoiriens. On pourrait en citer également le travail fourni par Lamine Barro à travers la start-up Etudesk pour assurer la transition vers les cours en ligne.
Présidé par Steven Bedi, par ailleurs Ceo de Panelys Cash, #Ci20 multiplie les rencontres avec les investisseurs (Agence française de développement, BPi France et Business France) mais également avec les autorités locales et les représentations diplomatiques pour faire le plaidoyer des start-ups et faire adopter l’Ivoire Start-up Act.
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Il est de notoriété que les entrepreneurs du secteur numérique africain fournissent une panoplie de services innovants à une échelle sans précédent. C’est à juste titre qu’ils ont mobilisé plus de 500 milliards de francs CFA en 2019. Signe de leur capacité à attirer des investisseurs et établir des partenariats avec des pôles technologiques actifs et vice-versa.
En Afrique francophone, ces accélérateurs de l’écosystème restent parfois inexploités en raison d’un cadre réglementaire pas toujours attractif et des obstacles qui obstruent les voies de financement. Il est ainsi fréquent que les start-uppers fassent part de la rareté de partenaires appropriés. Confrontés à une multitude de demandes, les opérateurs économiques, eux, passent à côté d’opportunités d’affaires souvent de « rupture », à un moment où d’autres entrepreneurs anglophones, (kényans, nigérians et sud-africains notamment) prennent de plus en plus pied dans l’écosystème.
Pour renverser cette tendance, les start-ups du #Ci20 se donnent pour mission de promouvoir la compétitivité des jeunes entreprises ivoiriennes à travers un accès privilégié et maitrisé aux financements et aux marchés.
Anselme AKEKO, Abidjan