(CIO Mag) – « Les Objets connectés et le Big data pour réussir sa transformation digitale. » Le thème a retenu l’attention des acteurs du numérique à Abidjan lors de la phase retour des Assises de la Transformation digitale en Afrique. Dans ce panel, des startups d’Afrique mais aussi européennes ont partagé avec le public leurs solutions. « Les IOT sont l’avenir », a déclaré Dona Etchri, promoteur de la starup E-Agribusiness, startup togolaise adressée aux agriculteurs. Une des solutions de sa startup ; c’est se servir des capteurs par exemple pour fournir de la météo de précision aux agriculteurs. D’ici 2020, pense-t-il, le secteur des IOT devrait connaître un bon significatif. C’est pour cela qu’il appelle les investisseurs à se positionner dès maintenant pour soutenir les innovations du secteur.
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De son côté, Alexandre Nexoo, une startup basée à Abidjan a exposé les solutions de sa structure qui consistent à construire des hot spots wifi libres et publiques dans les lieux publics… Sa startup travaille sur les problématiques de connectivité publique. Nexoo est particulièrement intéressée par la data qui permet de faire les meilleurs analyses afin d’adapter l’offre aux besoins. Son autre projet en cours est développé avec une entreprise étrangère pour déployer en Côte d’Ivoire le premier réseau OIT utilisant une basse fréquence. Alexander Nexoo n’attend qu’une réglementation claire et précise en Côte d’Ivoire et en Afrique de l’Ouest pour lancer véritablement son initiative.
Les ATDA Abidjan 2017 étaient donc pour lui l’occasion de rappeler aux autorités de la régulation l’utilité de réglementer ce secteur. En attendant, Alexandre Nexoo continue de prêcher les enjeux des IOT auprès de ces clients. « Le marché est entrain de muter grâce aux IOT qui sont des solutions moins chères », confiera-t-il au panel.
Le secteur IOT commence à peine à émerger en Afrique. Pour les acteurs du numérique, il pourrait devenir une alternative pour le déploiement de solutions en terme de réduction de coûts. Olivier Duroyon de Nokia a recommandé « une approche relativement nouvelle vis-à-vis des infrastructure. » Il pense qu’il faut être en mesure de « collecter, “processer” pour les rendre intelligents et analyser » le big data. Pour cela, il faut des Datacenter ou du cloud relativement proches des objets connectés. Le business modèl, c’est aussi d’une importance capitale, a relevé Olivier Duroyon.
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Comme pour tous les autres domaines du numérique, le secteur des IOT est aussi confronté aux difficultés d’infrastructure. Le panel a insisté sur la sécurisation et la mutualisation de ces infrastructures. Mettre en place des dispositifs IOT à grande échelle, sur des vastes étendues nécessitent la prise en compte de certaines mesures. Comment repérer les objets défaillants, comment authentifier l’objet connecté auprès de la plateforme de collecte des données, autant de point soulevés par Olivier Duroyon pour illustrer la complexité technique dans le déploiement des objets connectés à grande échelle.
Comment réussir l’implémentation des projets IOT en Afrique?
SAP représentée par Serge Piera est revenue sur la collecte du big data, le traitement et le retour aux clients pour des prises de décision. C’est le cœur de métier de SAP qui fait aussi dans la sécurisation des données. « Notre domaine c’est de collecter l’information, de gérer les applications, de les sécuriser et de pouvoir les mobiliser pour redonner de l’information sous forme de dash bord », a précisé Serge Piera.
L’enjeu de ce panel était d’attirer l’attention sur l’explosion des données disponibles partout dans le monde ; posant la problématique de leur gestion, de leur traitement et de leur sécurisation pour créer de la valeur. Aussi, le continent africain pour la construction des smart cities devra-t-elle penser à des solutions IOT pour la couverture et le déploiement de certaines solutions numériques. C’est une révolution et une opportunité qui nécessite la mobilisation des startups et tous les autres acteurs autour des acteurs publics. SAP et Sofrecom, à la fin du panel, ont annoncé leur envie d’accueillir les projets innovants dans un cadre collaboratif. Marianne Brunat de Sofrecom, modératrice du panel a conclu que cette démarche permet « de faire des économies.»
Souleyman Tobias, aux ATDA Abidjan 2017